Face à des situations complexes, comment favoriser la prise de recul ?
La surabondance d'outils numériques associée à la force de l'habitude nous amène et nous ramène encore à nos écrans.
Nous croyons y trouver la solution, que ce soit avec des outils de carte mentale comme Freeplane ou Simplemind.
Pourtant, observons les choses de façon objective : l'écran d'ordinateur limite le champ de la pensée à la taile de cet écran. En revanche, la feuille blanche d'un carnet posé devant nous n'est que le point de focalisation d'un regard qui, entre deux moments d'écriture, porte sur la quasi-totalité de l'espace qui entoure la personne qui pense.
D'ailleurs, c'est bien de pensée qu'il s'agit, et non de réflexion. Il s'agit d'ouvrir le champ visuel et mental, non de se limiter à "réfléchir" comme le ferait un miroir. Voir au-delà de soi, et non regarder son propre reflet.
L'écran d'ordinateur est davantage un puits qu'une fenêtre : l'on s'y noie plus que l'on y observe l'extérieur.
L'ouverture au monde et la compréhension des choses est donc tout autre dès lors que l'on s'éloigne de ces petits cadres lumineux, que ce soit à l'intérieur d'une pièce, face à une feuille blanche ou bien à l'extérieur, en pleine nature, avec un simple carnet.
La capacité à être pertinent en est renforcée.
Offrons-nous donc ces temps de prise de recul qui nous permettent de donner le meilleur de nous-mêmes, y compris au plan professionnel.
Illustration photo : Trevin Rudy, Unsplash