Intitulé « une autre intelligence artificielle est possible », un article du « Monde
Diplomatique » d’août présente les deux approches d’IA qui se sont opposées dans les années 60.
La première consiste à « augmenter » l’humain. La seconde à « améliorer » l’humain.
Rien à voir.
L’augmentation de l’humain, cela consiste à apporter à l’homme une béquille
technologique. L’article donne l’exemple du système GPS, qui aide à s’orienter en terrain inconnu pour arriver à destination. Mais si on nous retire le GPS, non seulement, nous perdons notre béquille, mais nous en venons à mobiliser moins notre sens naturel de l’orientation. Il finit par se dégrader.
Améliorer l’humain vise au contraire à utiliser la technologie pour développer ses compétences. Par exemple, l'IA aide à améliorer notre sens propre de l’orientation à travers nos capacités de mémorisation et en déchiffrant mieux les signes de la nature. Comprendre la course du soleil, observer les mousses. Mémoriser les noms de rue, les points de repère.
A l’heure qu’il est, c’est l’augmentation qui gagne au détriment de l’amélioration. La béquille plutôt que l’entraînement musculaire. La paresse plutôt que l’effort.
Mais en prendre conscience, c’est déjà un premier pas vers de nouveaux choix.
L'article du journal est accessible ici : https://www.monde-diplomatique.fr/2024/08/MOROZOV/67302